Tout comprendre du BSI, le bilan social individuel
Le BSI est pour l’entreprise un outil de communication interne efficace. En présentant sa politique sociale et salariale, il contribue à la promotion de la marque employeur et à la fidélisation des collaborateurs.
Le BSI est un document annuel et individuel remis à chaque salarié, pour lui présenter de façon simple et didactique les composantes de sa rémunération et les avantages sociaux dont il bénéficie.
Contrairement au bilan social de l’entreprise, encadré par l’article 2323-70 du Code du travail, le bilan social individuel n’est pas obligatoire.
Le BSI et ses avantages
Cet outil de communication s’avère être aussi un outil de gestion RH et de management. L’entreprise y trouve plus d’un bénéfice car il lui permet de :
- Valoriser sa politique sociale et salariale: si les enveloppes salariales sont réduites du fait d’une conjoncture difficile, l’employeur peut ainsi communiquer sur les actions menées en faveur de ses salariés (formation, cadre de travail…).
- Faire passer des messages de marque employeur: les salariés peuvent découvrir grâce à ce bilan l’intérêt de certains dispositifs (épargne salariale, mutuelle…) et réaliser que ce qu’ils considèrent comme acquis est rendu possible grâce aux investissements financiers de leur employeur. Le BSI peut également être remis aux candidats pendant l’entretien d’embauche, et constituer un véritable livret d’accueil lors de l’intégration des nouvelles recrues.
- Fidéliser les collaborateurs : contrairement au bulletin de paie, ce bilan présente et explique clairement les éléments de la rémunération et les avantages sociaux, dont certains sont rarement valorisés. Faire comprendre aux collaborateurs l’intérêt qu’ils ont à s’inscrire durablement dans l’entreprise participe à leur engagement et à leur motivation.
- Homogénéiser une politique salariale qui pourrait sembler disparate.
- Aider les managers à bien mener les entretiens annuels grâce aux informations précises et objectives que le BSI leur apporte.
Comment faire un bilan social individuel
Produire des informations précises, fiables et qualitatives est indispensable pour faire un bilan social individuel, le point du recueil et de la nature des données est donc crucial. Et dans la mesure où le BSI véhicule l’image de l’entreprise, sa présentation doit être particulièrement soignée.
Nous avons identifié cinq étapes cruciales pour la réalisation de ce bilan :
1. Décider qui s’en charge
La réalisation du bilan social individuel peut être internalisée ou externalisée. En interne, il revient à la direction des ressources humaines de l’établir, conjointement avec les managers.
2. Choisir un outil adapté
Créer un formulaire type et l’actualiser chaque année est une façon de procéder. Selon ses objectifs et ses moyens humains et financiers, l’entreprise a plusieurs outils à sa disposition pour ce faire, du tableau Excel aux logiciels RH en passant par les outils en ligne.
3. Définir le contenu
Le contenu du BSI varie selon la fonction du salarié et le type d’organisation. Il doit être adapté à la stratégie RH, il convient donc de définir au préalable ses objectifs et les informations à valoriser au travers de ce bilan. Il contient en général les rubriques suivantes :
- Montant et structure de la rémunération (salaire de base, part variable, primes éventuelles, 13e mois…) ;
- Cotisations sociales ;
- Épargne salariale (intéressement, participation, plan d’épargne retraite, plan d’attribution d’actions gratuites, stock-options…) ;
- Protection sociales (mutuelle, prévoyance, retraite) ;
- Avantages en nature et autres avantages (téléphone, ordinateur, véhicule de fonction, titres restaurants, chèques vacances, CESU (chèque emploi service universel), conciergerie, crèche…) ;
- Formation : montant du CPF (compte personnel formation), formations suivies dans l’année… ;
- Temps de travail (RTT, congés spéciaux…) ;
- Actualité sociale : informations sur la réforme des retraites, l’activité partielle, le télétravail, etc.
4. Opter pour un support
Le BSI peut prendre la forme d’un livret, d’une brochure, d’un dépliant papier, ou être dématérialisé (page dédiée dans l’intranet, fichier de type PDF…). Quel que soit le support choisi, veillez à ce qu’il respecte votre charte graphique.
5. Choisir un mode de diffusion
En format papier, ce bilan peut être remis en main propre ou envoyé au collaborateur par courrier postal. En format numérique, il peut lui être adressé par mailing ou être accessible sur une page web sécurisée.
Exemple de bilan social individuel
Le format du bilan social individuel est libre, il n’y a donc pas de modèle à respecter. Insérer des graphiques, des tableaux, des camemberts, des infographies, et donner des couleurs à ce document permet de le rendre le plus visuel possible — c’est le but.
À titre d’exemple, voici une façon de faire tenir un BSI en 4 pages.
- Titre du document, coordonnées du collaborateur ; éditorial signé par le ou la DRH, ou par la direction générale, qui explique le contexte et l’objectif de ce bilan ; récapitulatif de la situation professionnelle du collaborateur (date d’entrée dans l’entreprise, fonction, site de rattachement, statut, coefficient, taux d’activité…).
- Synthèse de la rémunération et ses détails ; augmentations individuelles et collectives ; schéma de répartition des cotisations sociales ; point sur l’actionnariat salarié, calendrier de la rémunération et des avantages sociaux sur l’année…
- Présentation des dispositifs d’épargne ainsi que des régimes de mutuelle, de prévoyance et de retraite.
- Aperçu et explication des avantages sociaux proposés par l’entreprise ; contacts utiles ; mentions légales prérédigées en conformité avec le RGPD (règlement général sur la protection des données).
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