Nombre de recruteurs s’alarment de la pénurie de candidats qualifiés et de la guerre des talents inter-entreprises. L’arrivée de la Gen Z sur le marché du travail remet quant à elle en question les pratiques managériales. Face aux nouveaux enjeux du recrutement, les professionnels revoient leurs méthodes de travail et moyens de communication. Quelles sont les compétences qui font défaut aux candidats ? Quelles sont les attentes de ces derniers par rapport aux recruteurs au cours de leur recherche d’emploi ? Pour comprendre et répondre à ces nouveaux défis, nous avons mené une étude en France avec l’IPSOS auprès des recruteurs sur l’état des lieux du recrutement, mettant en évidence les opportunités des actuelles et futures pratiques dans le recrutement.
Le « skills gap » : l’enjeu majeur pour 34% des recruteurs
Trouver des candidats qualifiés correspondant aux critères du poste peut être un véritable casse-tête pour les recruteurs ! Plus d’un tiers d’entre eux (34%) déclare en effet que le « skills gap », soit la pénurie de candidats qualifiés dans leur secteur d’activité, est le principal enjeu auquel il doit faire face. Un défi, selon eux, encore plus important que la compétition croissante entre entreprises pour recruter (mentionnée par 28%) ou le fait de ne pas pouvoir avoir de contact humain avec le candidat (28%).
Le phénomène du « skills gap » est une problématique partagée par les recruteurs, puisque plus de 9 sur 10 (96%) ont déjà rencontré des difficultés à combler un poste à cause du manque de compétences des candidats. Pour pallier cet écart entre attentes et réalité, 62% des recruteurs se disent prêts à embaucher un candidat qui possède seulement la moitié des compétences, quitte à le former une fois embauché. Seul un quart des recruteurs (26%) admet n’examiner que les profils des candidats qui présentent l’ensemble des compétences requises.
Par ailleurs, les compétences techniques et académiques sont moins difficiles à trouver que les compétences non techniques, dites « soft skills », jugées indispensables pour les recruteurs. Selon eux, les cinq compétences manquant principalement chez les candidats sont des soft skills : elles relèvent de leur personnalité et leur savoir-être. 28 % déplorent le manque de travail en équipe/de collaboration des candidats, 24% de leadership, 23% d’innovation et de créativité, 22% d’esprit critique et 18% de communication. Les « soft skills » sont ainsi vues comme essentielles : 42% des recruteurs considèrent le travail en équipe/la collaboration comme la compétence la plus importante, et un quart privilégie l’innovation et la créativité (26%), et la communication (25%).
L’arrivée de la Gen Z sur le marché du travail bouleverse les pratiques des recruteurs !
Au-delà des enjeux de compétences, les professionnels du recrutement doivent prendre en compte un nouveau paramètre : l’entrée des candidats de la Gen Z sur le marché du travail. Un enjeu de taille étant donné qu’ils représenteront 37%*** des travailleurs en 2020 !
L’arrivée de ces candidats s’accompagne de deux grands défis : 37% des recruteurs pointent du doigt le manque d’expérience des jeunes candidats, souvent tout juste diplômés, contre 35% qui déplorent le déficit de qualifications adéquates.
Aux yeux des recruteurs, les candidats de la Gen Z recherchent une sécurité similaire leurs aînés. Selon eux 47% d’entre eux, les candidats seraient à la recherche d’un emploi du temps flexible, d’opportunités de carrière (40%), des congés payés (28%) ou encore la possibilité de faire du télétravail (25%).
Une fois intégré dans l’entreprise, cela se vérifie ! 43% des recruteurs constatent que les salariés de la Gen Z priorisent avant tout un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 37% observent que ce sont plutôt les entreprises présentant des opportunités de croissance qui attirent les jeunes candidats, tandis qu’un quart (25%) remarque qu’ils se tournent vers celles proposant des avantages comme des boissons gratuites, une salle de sport ou des massages.
La vidéo de candidature : le futur du recrutement ?
Les professionnels sont très attachés aux plateformes de recrutement, qu’ils utilisent massivement. 47% des recruteurs plébiscitent les outils de recherche de CV pour leur efficacité, et 37% l’intégration d’un système de suivi des candidats, ex-aequo avec la publication d’annonces sponsorisées sur les réseaux sociaux (37%).
Pour s’adresser aux jeunes candidats, les recruteurs reconsidèrent ainsi leurs moyens de communication, privilégiant largement le numérique. Si les emails restent le moyen de prédilection pour 37% d’entre eux, ces derniers sont en passe d’être dépassés par les réseaux sociaux, qui en séduisent 36%. Le téléphone arrive en troisième position avec 32% des recruteurs qui le considèrent comme le meilleur moyen de s’adresser à la Gen Z.
Jugée efficace par un quart des recruteurs (25%), le format vidéo de candidature trouve sa popularité parmi les recruteurs ! 8 recruteurs sur 10 sont intéressés par l’usage de la vidéo, comme alternative au processus traditionnel de candidature. Les bénéfices invoqués sont le fait de pouvoir interroger directement les candidats en live (87%), fournir une description du poste (84%), et recevoir des vidéos de candidature (81%). La préférence pour la vidéo est nettement marquée chez les jeunes recruteurs, dits « millenials »***, qui expriment un intérêt plus marqué à recevoir des vidéos de candidature que les autres (87% vs 81%).
Le manque de communication dans le process de recrutement, bête noire des candidats
Un silence du recruteur, un manque de suivi ou encore une réponse tardive dans le processus de recrutement agacent les candidats, et les recruteurs le reconnaissent !
Un tiers d’entre eux (34%) suppose que le fait de ne pas informer le candidat des raisons pour lesquelles il n’est pas retenu constitue la principale source de mécontentement. Les longueurs dans le processus de recrutement ont également tendance à irriter les candidats. 29% des recruteurs considèrent que les réponses tardives ou encore l’envoi d’un refus hors-délai sont sources d’insatisfaction, auxquelles s’ajoute l’absence d’accusé de réception de la candidature pour près d’un quart (24%).
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Publié le 22 janvier 2020
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