Salaire, épanouissement, qualité de vie au travail : des raisons qui motivent un Français sur trois (35%) à vouloir changer de travail cette année, dont la moitié avant l’été (59%) ! Nous vous dévoilons aujourd’hui les résultats d’une enquête décryptant les perceptions qu’ont les salariés de leur travail, et leurs attentes vis-à-vis de leurs futurs employeurs. Elle révèle notamment un mal être pour un quart des répondants.
Le salaire : première source d’insatisfaction pour les Français
La plupart des actifs estime être injustement payée (63%) ; ce sentiment a d’ailleurs poussé 38% des salariés à changer d’emploi par le passé.
Le salaire est souvent fixé à la prise de poste, il convient donc de savoir négocier sa rémunération avant même son entrée dans l’entreprise. Contre toute attente, la majorité des Français (72%) se déclare à l’aise dans l’exercice, avec une facilité plus marquée chez les hommes que les femmes (80% contre 64%).
S’ils sont prêts à négocier, 46% des Français sont aussi prêts à refuser une offre s’ils considèrent que le salaire n’est pas à la hauteur de leurs attentes. A l’inverse, 38% sont susceptibles d’accepter un poste en deçà de leurs aspirations salariales par manque de choix ou en raison d’une période d’inactivité.
Une fois dans l’entreprise, 85% des salariés regrettent un manque de transparence dans le calcul de leur salaire et 39% voient persister un écart de rémunération entre les sexes en faveur des hommes.
Parmi les 35% des répondants qui envisagent un chanement d’emploi dont plus de la moitié au premier semestre (59%), la rémunération s’impose comme la première motivation (26%). Viennent ensuite, le temps de transport réduit (22%) et la volonté de changer de carrière (19%).
Une santé mentale affectée pour un actif sur quatre
Malgré la frustation de ne pas être payé à sa juste valeur, et l’inquiétude face à la recession de 44% des répondants, la majorité des Français se sent bien au quotidien et considère que son travail a un impact positif sur sa vie (76%). Pour autant, un certain mal-être semble toucher un Français sur quatre (24%).
Quelle en est la cause ? Si la surcharge de travail est le principal facteur pointé du doigt (36%), la responsabilité du manager n’est pas étrangère à un climat de travail qui pèse sur le moral des salariés. Cette tendance est encore plus marquée dans les grandes entreprises où il est parfois difficile pour un manager de remarquer le mal-être de son équipe. Les sentiments de manque de respect (26%) et de soutien de la part du manager (25%) sont ainsi les deux autres causes de mal-être identifiées par les salariés en entreprise.
Si les managers ne repèrent pas spontanément la souffrance des salariés, ces derniers cherchent à la dissimuler. La moitié des candidats éprouvant des problèmes reconnait ne pas avoir demandé d’aide (51%), en raison du caractère « passager » de leur souffrance (54%), ou par peur d’un jugement (31%).
Pour restaurer un climat de travail dégradé, les Français plébiscitent davantage de respect (68%), d’honnêteté (62%), de confiance (56%), de transparence (38%) et de responsabilisation (36%). Jouer sur ces leviers contribuerait à améliorer la qualité de vie travail, aujourd’hui prise en compte par les entreprises et dont les mesures sont jugées importantes par 87% des personnes interrogées.
Le bien-être professionnel intimement lié à la politique de Responsabilité Sociale de l’Entreprise
L’engagement sociétal et environnemental a fait son chemin dans les couloirs professionnels et dans l’esprit des candidats, puisque 89% d’entre eux reconnaissent se soucier des valeurs que portent les entreprises.
Le changement climatique incite les industries et les entreprises à prendre des mesures concrètes, sous l’impulsion de salariés de plus en plus conscients de ces enjeux. 89% des candidats estiment que ces questions sont importantes, alors que plus d’un tiers (39%) affirment que leur employeur ne s’est pas engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Même constat du côté des discriminations. 18% des salariés affirment avoir déjà été victimes de discrimination et 26% à en avoir été témoins. Ces derniers observent notammnet des discriminations liées à l’âge (26%), au genre (19%) et raciales (44%). Pourtant 11% de ces témoins n’ont pas osé reporter ces faits à leur hiérarchie, par peur d’être eux-mêmes pris à parti par la suite.
“59% des Français pensent à changer de travail d’ici cet été, c’est un chiffre très fort !” commente Romain Giunta, responsable éditorial de Monster. “ Les managers ne doivent cependant pas se limiter à la question de la rémunération bien qu’importante, pour retenir leurs talents. Les Français ont besoin d’être davantage pris en compte et impliqués dans leur entreprise pour s’épanouir professionnellement” conclut Romain Giunta.
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Publié le 20 février 2020
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