Inflation et salaires : un Français sur deux veut gagner plus en 2023

Inflation et salaires : un Français sur deux veut gagner plus en 2023

Monster a interrogé les candidats et les recruteurs, pour connaître leur vision du marché de l’emploi en 2023 et connaître les grandes tendances d’embauche qui se dégagent. Quelles sont les prévisions d’embauche ? Quels sont les secteurs qui recrutent le plus ? Quelles sont les attentes des candidats ? Si 88% des recruteurs se disent globalement confiants pour recruter les bons candidats en 2023, les attentes des candidats peuvent faire vaciller ces certitudes. Monster s’est associé à l’Institut Dynata pour mener l’enquête auprès des Français, dans le cadre de son enquête annuelle The Future Of Work, dont il dévoile le premier volet.

 

Gagner plus, en priorité à cause de l’inflation

Alors que le taux d’inflation avoisine les 5,2%* en France en 2022, Monster a cherché à savoir si les attentes en matière de salaire avaient évolué. Par rapport à l’année précédente, plus d’un salarié sur deux (52%) dit avoir des prétentions salariales plus élevées, et 41% estiment qu’elles n’ont pas évolué.

Parmi ceux qui souhaitent gagner plus en 2023, une grande majorité (84%) le justifie par l’augmentation du coût de la vie. Ils ne sont que 12% à penser que leurs compétences sur le marché du travail justifient leur augmentation salariale.

Le nombre d’heures travaillées et les responsabilités supportées sont invoquées à la marge par respectivement 1 et 2% des candidats qui souhaitent gagner plus.

« L’évolution des attentes salariales est un élément crucial à avoir en tête pour les professionnels des RH et les managers en cette nouvelle année. Les candidats français interrogés s’inquiètent particulièrement du contexte inflationniste et souhaitent être augmentés davantage à cause du coût de la vie que pour leurs compétences et leurs missions » remarque Marie Lindenmeyer, experte emploi et responsable éditoriale chez Monster France.

Les recruteurs, quant à eux, doivent s’adapter à ces nouvelles requêtes. Interrogés sur les principaux enjeux liés aux attentes des salariés qu’ils doivent prendre en compte, ils positionnent en priorité (35%) les augmentations de salaires qui représenteront un « poids sur les résultats de l’entreprise », suivi de la baisse de la productivité liée aux volontés d’équilibre vie professionnelle/vie personnelle (30%). La troisième préoccupation majeure est encore liée au salaire : 27% d’entre eux pensent devoir réduire leurs embauches afin de pouvoir rémunérer davantage les profils, à hauteur des nouvelles attentes. Si la recherche d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle est une forte préoccupation des recruteurs, ils sont 27% à penser que les salariés sont plus productifs si celui-ci est respecté.

 

Des recruteurs plutôt confiants à trouver le bon candidat

Monster a également interrogé les recruteurs sur leurs intentions d’embauche en 2023. Parmi eux, un sur deux va recruter pour remplacer des départs (51%) et 40% pour l’ouverture de nouveaux postes. C’est particulièrement vrai pour les secteurs de la banque et de la finance (64%) et de l’ingénierie (65%). Enfin, 9%, plus frileux sur le recrutement, anticipent plutôt un potentiel « gel des embauches » en 2023. Une tendance qui concerne surtout les recruteurs des petites entreprises (14%), plutôt que les PME (6%) ou grandes entreprises (5%).

 La mission des recruteurs de rechercher les bons talents avec les compétences adéquates peut sembler plus délicate dans un contexte général de pénuries de candidats. Mais la plupart des recruteurs s’estiment confiants dans leur capacité à recruter le bon profil (88%). Dans le détail, un tiers se dit même très confiant (33%), et 55% « plutôt confiants ». C’est dans le secteur de la banque et de la finance encore que les entreprises ont le plus de certitudes sur leurs aptitudes à recruter les bons profils (57%), suivi par l’immobilier (51%). A l’inverse, 12% en moyenne se disent inquiets, en particulièrement les recruteurs des secteurs du retail (19%), de la construction (17%) et des transport (15%).

En termes de secteur, ce sont les métiers en relation avec du public qui recherchent le plus à embaucher (39%). Il s’agit de postes dans les services publics (écoles, hôpitaux…) ou encore les métiers de l’hôtellerie-restauration ou de la distribution. Les métiers de bureau ou postes administratifs arrivent en deuxième position (35%). Enfin les métiers requérant un travail physique ou des compétences spécialisées représentent 27% des offres. Plus précisément, lorsque l’analyse est menée par secteurs, ce sont les secteurs des services aux entreprises (18%), des technologies (17%) et de la santé (16%) qui prennent le podium des secteurs où l’on recrute le plus. A l’inverse, les métiers des médias et de la publicité (6%), des assurances (4%) et de l’automobile (2%) sont ceux qui prévoient le moins d’embaucher en 2023.

 

*Source INSEE.

 Méthodologie

Etude réalisée en France auprès de 264 candidats et 408 professionnels du recrutement, de genre, d’âges différents et de secteurs différents par l’institut Dynata en septembre 2022. Étude menée dans différents pays, dont les Etats-Unis, le Canada, Grande-Bretagne, La France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Suède.