Aujourd’hui, la dimension internationale portée par le développement d’activité à travers le monde a rendu la maîtrise des langues étrangère plus qu’indispensable dans le cadre professionnel. Critère primordial lorsque l’on cherche à recruter un profil ou un simple moyen d’affiner le choix des candidats, maîtriser une langue étrangère est désormais une norme dans une majorité de secteurs. Babbel, la plateforme premium d’apprentissage des langues et Monster, un leader mondial dans la mise en relation entre les personnes et les opportunités de carrière, se sont alliés pour mettre en lumière la place des langues dans la recherche d’emploi en 2021.
Les langues étrangères sur le CV
Les recruteurs étant davantage exigeants quant à la pratique multi-langage, on constate une forte croissance des critères liés aux langues dans la recherche d’emploi. Aujourd’hui, 59% des demandeurs d’emploi disent maîtriser l’anglais, 25% l’espagnol et 7,5% l’allemand.
Malgré la banalisation de la pratique de la langue anglaise dans le cadre professionnel, seulement 4% des demandeurs d’emploi répertoriés sur Monster estiment parler couramment anglais. 85% d’entre eux préfèrent parler d’un niveau intermédiaire. L’étude réalisée par l’acteur du recrutement dévoile une très faible maîtrise de l’allemand, du chinois et du russe. En effet, 14% des parlants allemands estiment être encore débutants, pour 15% de ceux qui apprennent le chinois, et 9% concernant le russe. En revanche, les langues pour lesquelles les pratiquants sont les plus expérimentés sont l’arabe, le portugais, ainsi que le russe.
Quels secteurs sont les plus demandeurs
Si l’anglais est assurément la langue la plus exigée par les employeurs, à hauteur de 13% des offres proposées sur le marché du travail français, l’importance des langues varie selon le domaine d’activité. Le secteur de l’information et des nouvelles technologies, en plein développement, requiert, dans 31% des offres proposées, des polyglottes anglais. En ingénierie, c’est 25% des postes proposés qui nécessitent une maîtrise des langues étrangères, contre 18% des offres en réception, administration et service client.
Le secteur de la santé, porté par la crise sanitaire et en pénurie de main d’œuvre, est également très exigeant en termes de profils polyglottes. Parmi les offres d’emploi requérant des capacités linguistiques spécifiques, 47% sont à la recherche d’anglicistes, tandis que 30% évoquent d’autres langues telles que l’allemand, l’Italien, le portugais et le néerlandais.
Les types de contrats
Les différents types de contrat proposés via la plateforme Monster jouent également un rôle dans la place des langues. Le CDI étant un contrat engageant sur du long terme, les critères liés au poste sont ainsi plus nombreux : parmi les offres d’emploi évoquant la nécessité de parler une langue étrangère au minimum, la grande majorité sont des contrats à durée indéterminée. Pour les employeurs exigeant la pratique de la langue anglaise, 70% sont des offres de contrat à durée indéterminé, 9% des contrats à durée déterminée (CDD), 7% des stages professionnels. La même tendance se dégage pour la pratique de la langue allemande : 69% des offres la citant sont des contrats à durée indéterminée, 10% des CDD, et 11% des offres de stage.
Le finlandais, le coréen ou encore le néerlandais, bien moins fréquemment maîtrisés, sont ainsi mentionnés à 75% dans des annonces d’emploi de CDI.
« Les langues plus rares sont valorisées dans les offres d’emploi en CDI, car fidéliser une compétence rare passe notamment par ce type de contrat. Dans les faits, même si la maîtrise d’une langue n’est pas mentionnée dans toutes les offres d’emploi, la maîtrise de toute langue reste un vrai plus dans un CV aux yeux des recruteurs, et pas uniquement sur des postes où la demande est supérieure à l’offre » précise Romain Giunta, porte-parole de Monster.
Les langues étrangères, motivations et freins
L’apprentissage des langues étrangères présente de multiples avantages au quotidien. Les apprenants interrogés par Babbel ont ainsi désigné plusieurs facteurs, sources de motivation : 23,5% des apprenants indiquent s’être lancé dans l’apprentissage d’une ou plusieurs langues afin de disposer d’un avantage considérable pour son emploi actuel ou futur, 21,9% s’y prêtent par simple goût d’apprentissage, tandis que 21,7% s’appliquent à devenir polyglotte dans le cadre de voyages, afin de faciliter l’immersion dans des pays à l’étranger. En s’inscrivant sur Babbel, les apprenants souhaitent se perfectionner en anglais à 59%, en espagnol à hauteur de 15% des répondants, puis en italien pour 9% d’entre eux.
33% des apprenants inscrits sur Babbel ont expérimenté une grande anxiété à l’idée de parler une langue étrangère, non ou mal maîtrisée. 29% des interrogés expliquent ne pas parvenir à trouver les mots justes pour exprimer ce qu’ils souhaitent, tandis que 41% d’entre eux souhaitent apprendre davantage de vocabulaire pour pallier de véritables lacunes.
« La réalité de parler une nouvelle langue, surtout sur le lieu de travail, peut-être un peu effrayante et les enjeux peuvent souvent sembler plus élevés que dans un autre contexte. Mais comprendre les avantages de se lancer dans l’apprentissage d’une langue et résoudre ces problèmes de confiance peut changer la donne et son rapport au travail. Globalement, l’acquisition d’une langue étrangère garantit l’amélioration des performances cognitives, qui reposent sur les fonctions exécutives : le passage flexible d’une tâche à l’autre, par exemple, ou bien le contrôle de l’attention. De plus, parler plusieurs langues nous expose également à une variété de cultures et de perspectives. La sensibilité culturelle par le biais de la langue n’est pas seulement une occasion d’améliorer la communication sur le lieu de travail, mais peut également être un atout pour stimuler la créativité. »
Publié le 14 décembre 2021