Confinement, crise sanitaire, couvre-feu, incertitudes : autant de mesures qui ont impacté le quotidien des salariés français, comme européens. Monster, un des leaders de la mise en relation entre les personnes et les opportunités de carrière, a interrogé les salariés et candidats européens pour savoir comment ils vont dans ce contexte inédit. Si 82% des Français se sentent en sécurité dans leur travail, trois sur 10 se disent victimes d’anxiété (35%).
Les salariés français et leurs voisins oscillent entre sentiment de sécurité et d’inquiétude
Malgré un chômage en hausse et la multiplication de mesures de sauvegarde de l’emploi, les salariés français se sentent majoritairement en sécurité dans leur poste (82%), à l’image de leurs voisins européens (+ 2 points en Europe). Les plus jeunes (18-24 ans) restent plus inquiets : 9% seulement des jeunes français se sentent à l’abri !
Mais qu’en est-il de leur santé psychologique après cette année inédite ? Côté psychique, les Français sont anxieux : ce sentiment a envahi plus d’1 salarié sur 3 (35% vs. 30% des Européens), touchant beaucoup plus les femmes (41%, + 12 pts par rapport aux hommes). Monster note un ressenti encore plus fort au Portugal (50%), alors que seulement 12% des Allemands s’en sont sentis victimes ! Les salariés français évoquent également avoir souffert de solitude (13%). Pire encore, la crise a fait naître auprès de certains d’entre eux un sentiment de dépression (12% des Français, 1 point de moins qu’en Europe) et également le syndrome de l’imposteur* (4% des Français et 5% des Européens).
Conscients de la dureté de la période, les organismes de santé publique ont travaillé à prévenir les addictions liées à la détresse psychologique. Qu’en est-il chez les salariés français ? Ils sont 4% à déclarer avoir augmenté leur consommation d’alcool (5% en Europe) et une minorité (2%) à avoir augmenté leur consommation de drogues (3% en Europe). Sur le plan physique, les Français disent avoir ressenti plus de maux de tête que d’habitude (16% vs. 20% des Européens) et de douleurs physiques en général (8% et 3% en Europe).
Dans le rapport “The Future of work” Monster explique plus en détail l’impact des problémes de santé liés au travail dans le monde
Des salariés en recherche de flexibilité et de valeurs partagées !
Pour se sentir bien au travail en 2021, que veulent les Français ? En priorité, ils aspirent à plus de flexibilité dans leur emploi du temps (40% vs. Europe 45%), et à être rassurés par une meilleure protection salariale (36%), jugée tout de même plus sécurisante que celle de leurs voisins européens (45%).
« Le souhait de flexibilité traduit un besoin d’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Un point clé pour les salariés depuis plusieurs années, devenu essentiel cette année notamment avec des frontières brouillées par le télétravail : Français et Européens veulent un emploi du temps géré en autonomie ! » commente Nelly Rey, Directrice des Ressources Humaines Monster Europe.
Cette volonté favorise l’adoption de nouvelles de méthodes de travail, et des technologies, mais pas sans accompagnement. 32% des Français demandent à être formés à ces nouveaux outils (vs. Europe 34%). Elles motivent également plus d’un Français sur quatre (26% et 27% des Européens) à évoluer dans un environnement où le télétravail est possible.
Malgré tout, ils souhaitent garder un moment clé de leur parcours professionnel en physique : les entretiens de recrutement ! Pour la majorité des Français (80%) et les trois quarts des Européens (75%), un entretien en visio-conférence rend difficile l’évaluation réelle de l’adéquation entre les valeurs et la culture d’une entreprise et la leur.
En plus de partager les mêmes valeurs que l’entreprise, les candidats veulent rendre davantage visibles celles qui les animent. Un Français sur deux (51%) et 42% des Européens souhaiteraient qu’elles prennent le pas sur les compétences dans leur CV.
Publié le 9 Février 2021