Création d’entreprise et financement : le guide des aides matérielles et financières à envisager

Création d’entreprise et financement : le guide des aides matérielles et financières à envisager

Une idée a surgi ; vous avez identifié un service que peu d’entreprises offrent ; vous souhaitez utiliser vos talents pour devenir votre propre patron : la création d’entreprise est votre solution. Créer une entreprise demande de la détermination et une bonne organisation. Pour accélérer et faciliter la création de votre entreprise, inspirez-vous de nos conseils.

Pour passer du statut de salarié à celui d’entrepreneur, il suffit souvent d’oser, puis de s’organiser tout en s’entourant de conseils pour aller à l’essentiel et éviter des écueils. Aussi, après avoir « jeté » les premières idées et l’ébauche d’un business plan sur une feuille de papier, il faut passer aux phases d’études des marchés et de planification grâce à la mobilisation des réseaux de connaissances.

La création d’entreprise est une…entreprise en tant que soit. Pour savoir combien coûte une création d’entreprise, encore faut-il analyser la viabilité du projet et du business plan avec le soutien d’experts et/ou de conseillers. Il faut également considérer le statut juridique à adopter, pour envisager les modes de financement de l’entreprise.

Les conseils suivants vous permettront d’identifier les différentes catégories d’aides à la création d’entreprise, vous permettant de transformer votre rêve en un succès professionnel durable.

1. La création d’entreprise : quel type d’entreprise ?

Décider de créer une nouvelle entreprise revient à se poser la question du type de société. Il existe en effet 8 types de statuts juridiques. Chaque statut conduit à des régimes spécifiques de responsabilités commerciales et civiles. En outre, les coûts sociaux et fiscaux varient en fonction de la nature juridique de l’entreprise.

Aussi, est-il important de consulter des experts, des avocats ou encore des conseillers des chambres de commerce et d’industrie avant d’enregistrer les statuts juridiques de l’entreprise. Prendre le temps de bien s’informer vous épargnera un temps précieux et vous évitera des coûts parfois importants.

2. Les dispositifs d’aide : de la création d’entreprise au début de son activité

· Les dispositifs proposés par les organismes professionnels et les Chambres de Commerce et d’Industrie

Les futurs entrepreneurs peuvent compter sur de nombreuses aides à la création d’entreprise offertes par des organisations professionnelles. Celles-ci connaissant parfaitement leurs secteurs d’activité, peuvent aiguiller les créateurs d’entreprise et les aider à identifier rapidement les moyens matériels et financiers qui existent de manière éparse.

Parmi ces organismes, n’hésitez pas à contacter les suivants :

– L’agence France Entrepreneur ;

– Les Chambres de Commerce et d’Industrie ;

– BPI France ;

– Coopérer pour Entreprendre ;

– Réseau Entreprendre, etc…

· Le parcours d’aide offert par les Conseils régionaux : NACRE

Le Nouvel Accompagnement à la Création ou à la Reprise d’Entreprise – NACRE – fait partie des dispositifs mis à la disposition des créateurs d’entreprise par les Conseils Régionaux. Le dispositif NACRE consiste en un accompagnement sur une durée de 3 ans, de la conception des projets jusqu’aux deux premières années d’activité de la nouvelle entreprise.

Ce dispositif est ouvert à plus de 9 catégories différentes de créateurs, dont ceux bénéficiant de l’allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) ou de Sécurisation Professionnelle (ASP). Pour bénéficier de ce dispositif, les futurs entrepreneurs doivent en faire la demande auprès d’un organisme d’Etat désigné par le Conseil Régional ou la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC).

3. Protéger juridiquement le service/produit qu’offrira votre future entreprise

Vous avez pris la décision de créer votre entreprise afin de vendre le fruit de votre créativité : il peut s’agir d’un logiciel, d’un objet technique, d’un livre, d’une ligne de vêtements, etc… Vous devez protéger votre service/produit contre des contrefaçons et/ou des atteintes à vos droits sur la propriété intellectuelle.

Pour ce faire, enregistrez votre création auprès de l’Institut National de la Protection Intellectuelle – INPI – afin de constituer une preuve en cas d’éventuels litiges avec un concurrent. A défaut, vous pouvez enregistrer votre création auprès d’un notaire ou d’un huissier de justice.

4. Les aides financières à la création d’entreprise

Pour mobiliser des aides financières, encore faut-il avoir préalablement déterminé combien coûte une création d’entreprise. Une fois ce travail réalisé, il ne reste plus qu’au futur entrepreneur à solliciter les dispositifs suivants :

· Les prêts bancaires à la création d’entreprise

L’un des acteurs au financement de votre projet de création d’entreprise est le secteur bancaire. Les établissements bancaires proposent divers prêts bancaires à la création d’entreprise. Ces prêts s’obtiennent plus facilement lorsque le business plan bénéficie du label « CCI ».

Ce label est délivré par les Chambres de Commerce et d’Industrie aux futurs entrepreneurs ayant suivi la formation « CCI Business Builder », laquelle se déroule sur plusieurs jours et comporte divers modules consacrés à la création d’entreprise.

· Le dispositif ACRE

Le dispositif ACRE – ou Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise – est une aide à la création d’entreprise qui prend la forme d’une exonération de certaines charges sociales pour la première année d’exercice. Ces charges font ensuite l’objet d’un taux réduit au cours des deux premières années d’activité. Les exonérations puis les réductions varient en fonction des revenus tirés de l’activité nouvellement créée ou reprise.

S’agissant d’une exonération partielle des charges sociales, la demande d’ACRE doit être adressée aux URSSAF en même temps que le dépôt de dossier à la création ou de la reprise d’entreprise.

Les bénéficiaires de cette aide se répartissent en 9 catégories, dont certaines sont identiques à celles du NACRE. Aussi, la majorité des bénéficiaires de l’ACRE peuvent solliciter les mesures d’accompagnement du dispositif NACRE.

· Le dispositif ARCE/ARE

L’aide financière obtenue dans le cadre du dispositif ARCE – Aide à la Reprise et à la Création d’Entreprise – est versée par Pôle emploi. Elle s’adresse donc aux demandeurs d’emploi. Ceux-ci peuvent obtenir le versement en capital de 60 % maximum de leurs allocations-chômage ARE, à condition que ces sommes servent d’apport pour la création d’entreprise.

Pour être éligible à l’ARCE, le repreneur/créateur d’entreprise doit avoir préalablement bénéficié de l’ARE auquel il viendra se substituer. En outre, le futur entrepreneur doit faire partie du dispositif ACRE.

· Le programme CAPE : Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise

Ce programme offre aux créateurs/repreneurs d’entreprise un accompagnement, des moyens matériels ainsi qu’une assistance financière. CAPE est pris en charge par une entreprise ou un organisme associatif.

A la différence des autres programmes, CAPE est accessible par tous les créateurs et repreneurs d’entreprise porteurs de projets. Le bénéficiaire s’engage en signant un contrat d’une durée maximale d’1 an et renouvelable 2 fois. Les termes du contrat déterminent la nature des aides apportées.

Dans le cadre de ce dispositif, les cotisations sociales de la nouvelle entreprise sont payées par l’aidant. Le nouvel entrepreneur s’engage à rembourser à l’aidant les sommes ainsi payées à l’URSSAF.

· Le financement collaboratif ou « crowdfunding »

Le financement collaboratif permet de mobiliser des particuliers qui sont convaincus de l’utilité du produit/service que vous allez offrir et de la réussite de votre entreprise. Ce mode de financement prend différentes formes.

Les sommes ainsi versées par les particuliers peuvent être :

– Des dons ;

– Des prêts d’honneur ;

– L’achat d’une participation dans votre entreprise, en fonction de son statut juridique.

5. Les autres jalons sur la route de la création d’entreprise : conseils pratiques

La création d’une nouvelle entreprise comporte différentes étapes, dont celles déjà mentionnées : le choix du type d’entreprise, la recherche des financements pour l’entreprise, le business plan labellisé et la protection juridique des produits/services offerts par la future entreprise.

Une fois ces premiers jalons franchis, l’entrepreneur devra poursuivre son chemin sur la route de la création d’entreprise en franchissant les étapes suivantes :

  • Trouver le lieu de l’implantation de l’entreprise. S’il s’agit du lieu de résidence et que ce dernier est loué, il est nécessaire de lire le contrat de location et d’obtenir l’autorisation du propriétaire du logement ;
  • Prendre contact avec les compagnies d’assurances afin de s’assurer que l’entreprise et l’employeur seront assurés en cas de sinistres ou de litiges ;
  • S’informer auprès des services des impôts des différents régimes fiscaux disponibles pour l’activité envisagée ;
  • Consulter le registre du commerce pour s’informer de la solvabilité des fournisseurs qui seront appelés à intervenir dans l’activité de la nouvelle entreprise ;
  • Rédiger le statut juridique de l’entreprise et le faire viser par un avocat spécialiste du droit des entreprises ou par un notaire afin de protéger les biens personnels contre toute éventuelle saisie ;
  • Procéder à l’immatriculation de la société auprès du registre du commerce et des sociétés.

Adaptez le style de management correspond à votre entreprise

Créer ou reprendre une entreprise ne suffit pas à la conduire au succès. Encore faut-il adopter une stratégie de management correspondant à ses caractéristiques et à l’importance de ses effectifs.

N’hésitez pas à vous inspirer des conseils de nos experts concernant les modes de management en consultant gratuitement notre livre blanc.

De Frédéric Carteron