Le positionnement international de Monster lui permet de bénéficier des retours d’expérience des pays en pleine crise sanitaire pour les adapter rapidement aux pays qui vont devoir y faire face.
Aujourd’hui plus grosse PME que grand groupe, Monster a gardé un fonctionnement global qui s’est avéré être un atout pour agir vite dans un contexte de crise sans précédent. « Ce qui a été décidé et réalisé pour l’Italie, les retours d’expérience de ce pays nous ont permis de dérouler nos actions dans les autres pays européens », explique Nelly Rey, DRH Europe chez Monster. Auparavant, la résolution d’un problème opérationnel lié à la crise sociale en France de fin 2019/début 2020, aura permis d’anticiper au niveau européen certains effets de la crise sanitaire actuelle.
Mise en place du télétravail : la logistique doit suivre
« Ces grèves ont révélé la situation compliquée des commerciaux et commerciales sédentaires, non concerné·es au départ par l’accord de flexi travail mis en application le 1er janvier 2020, et non équipé·es des outils nécessaires pour télétravailler », remarque notre interlocutrice. Les lacunes matérielles identifiées en amont ont permis d’agir rapidement avant le confinement : le point sur les stocks d’ordinateurs portables a été fait, de même que la vérification du nombre de VPN et des licences pour les téléphones utilisés sur les laptops, ainsi que les achats de licences nécessaires. Car sans équipements ad hoc, pas de télétravail possible.
Des décisions anticipant les mesures gouvernementales des pays
Ceci a favorisé le passage à la vitesse supérieure de ce mode de travail dans la majorité des filiales européennes de Monster, hormis dans un premier temps au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Depuis le 17 mars cependant (c’est-à-dire avant que ces pays ne décrètent l’un, un confinement d’au moins trois semaines, l’autre, des mesures de distanciations sociales jusqu’au 1er juin), les télévendeur·ses britanniques et néerlandais·es sont tou·tes équipé·es d’ordinateurs portables. Ces décisions ont aussi concerné la fermeture et la désinfection de bâtiments et les déplacements. Dès février, Monster a empêché ces derniers, d’abord les voyages internationaux, puis les déplacements nationaux et locaux.
Un comité international de gestion de crise
« Nous avons opté pour une gestion de crise globale, et donc décidé d’aller au-devant des directives gouvernementales des pays, en commençant dès la mi-février, par l’Italie, premier pays européen touché par le confinement », poursuit Nelly Rey. Un comité international de gestion de crise a été mis en place. Il est composé de 12 membres issus de plusieurs fonctions : les RH (la DRH monde basée au Royaume-Uni et la DRH Europe basée à Marseille), et les responsables globaux des services généraux, des systèmes d’information, de la logistique et de la communication. Chacun à son niveau remonte pays par pays les informations sur les situations vécues et les mesures prises, notamment gouvernementales.
Sophie Girardeau
Publié le 25 mars 2020.